

L'itinérance de l'exposition dans le LOT






« Destins brisés » est une exposition itinérante sur des actes de résistance civile pendant la Seconde Guerre mondiale.
Depuis mars 2025, cette exposition « Destins brisés » est itinérante dans les communes et les établissements du Lot de la grande ruralité et suscite un intérêt croissant. Elle est prise en charge par M. Couderc, Président de l'Association du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot, secondé par des acteurs locaux, membres du Souvenir français ou de cercles d'histoire. En mai, elle est accueillie à Saint-Céré où l'équipe municipale s'est impliquée. Elle s'inscrit aussi dans les cérémonies de l'anniversaire de la fin de la guerre et de la libération des camps en 1945.
Arlette Icre-Robert : "Enseignante dans l'âme, je souhaitais aussi faire participer les enseignants et leurs élèves à ce projet. J'ai préparé des livrets pédagogiques, validés par une inspectrice générale en histoire, pour que les enseignants puissent appréhender le contenu des panneaux et faire travailler leurs élèves. Cette exposition s'inscrit dans les programmes d'histoire en CM2, troisième et terminale, aussi nous allons recevoir à Saint-Céré des primaires, puis des collégiens et des lycéens.
La nouveauté est que nous allons associer les descendants des familles, qui viendront témoigner devant les élèves, en racontant leurs souvenirs et aussi l'impact de cette recherche sur leur propre histoire. Nous espérons ainsi sensibiliser les jeunes générations à l'importance du devoir de mémoire. Dès le 8 mai, l'exposition investira la salle polyvalente de Saint-Céré ; le 12 mai, les élèves rencontreront les descendants des familles touchées par cette histoire qui nous porte toujours."
Comment est né ce projet ?
"Professeur agrégée d'histoire jusqu'en 2020, j'ai voulu mettre mes compétences d'historienne au service de mes amis, en particulier sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Arlette Thurillet-Dupouet avait évoqué l'histoire de son père François Thurillet, qui avait caché un couple de Juifs. Mais, faute de témoignages probants, cette démarche n'a pu aboutir.
Une sœur d'Arlette a alors parlé d'un autre sauvetage, celui de l'épouse d'un grand directeur de Massey-Harris, Vally Vous, dont nous avons contacté les petites-filles en Angleterre. Cette recherche a permis de mettre en avant des réseaux de résistance civile encore méconnus des historiens, aussi bien en France grâce à Massey-Harris que spécifiquement dans le Lot, à Cahors.
Avec M. Couderc, Président de l'Association du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot, nous avons approfondi le contexte local en développant l'histoire d'un couple de Juifs, les Strakosch, dont nous avons retrouvé les descendants en Suisse. L'objectif était de montrer que l'antisémitisme n'était pas seulement le fait de la zone nord, mais sévissait aussi dans la zone sud, avant même l'invasion allemande de 1942. Et qu'il existait aussi, dans ces heures sombres de la collaboration avec l'occupant, une solidarité qui a permis de sauver des vies.
Les descendants de la famille Voss ont voulu remercier les descendants des personnes qui avaient aidé leur grand-mère et nous avons ainsi monté cette exposition."